15.07.2000
XII)
L'APOCALYPSE DE ST-JEAN
Introduction
:
- Livre symbolique et mystique (obscur selon le "LAROUSSE").
Peu
de textes vulgarisés ont explicité clairement cette prophétie de la
"fin de notre monde" ; il est pourtant vital pour tous les
chrétiens d'en définir le sens profond. Il est urgent que l'Eglise
d'aujourd'hui proclame le message prophétique de l'Apocalypse, car il lui
faut, à grands coups, ébranler des portes et des bastions solidement
construits : ceux de la suffisance moderne, du fatalisme idéologique, de
l'indifférence religieuse.
Préambule
:
Deux notions essentielles sont indispensables pour comprendre cette
prophétie :
1 -
Les religions du livre sont établies à partir de la liturgie
cosmique. Lorsque l'on s'adresse à Dieu, lorsque l'on prie, on regarde vers
le haut.
- Notre père qui êtes aux cieux.
- Matthieu dit : "Royaume des cieux".
- Dieu dit à Moïse :"monte vers l'Eternel" (Exode 24).
- Jacob : "les anges montent et descendent du ciel sur la
terre".
2 -
Les prophéties de l'Apocalypse s'interprètent à partir d'un support
cosmologique (Ap.IV - 7/8) ; on y retrouve les noms de trois signes du
Zodiaque, déjà connus des astronomes de l'ancienne Babylone : le lion, le
taureau, le verseau, seul signe à visage humain ; quant à l'aigle, ce
pourrait être le scorpion, celui-ci étant l'animal dangereux par excellence
à l'époque et on ne l'écrit jamais.
Synthèse
:
Apocalypse 1 :
"Révélation
de Jésus-Christ que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les
choses qui doivent arriver bientôt et qu'il a fait connaître par l'envoi de
son ange à son serviteur Jean ...".
Apocalypse 2 et 3 :
"Que
celui qui a des oreilles entende ce que l'esprit dit aux églises", (les
sept églises du temps de Jean) Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes,
Philadelphie, Laodicée, afin de leur dicter la conduite à suivre.
Il est bien évident qu'aujourd'hui encore, la
parole divine devrait être entendue par les églises chrétiennes du monde :
Luthérienne, Réformée, Baptiste, Méthodiste, Romaine, Orthodoxe,
Intégriste..
Apocalypse 4 :
Glorification
de Dieu dans les cieux.
Apocalypse 5 :
Des
myriades d'anges et d'esprits clament la dignité de notre Seigneur
Jésus-Christ immolé, ayant racheté pour Dieu le péché des hommes.
Apocalypse
6 :
La
paix sera retirée de la terre afin de venger ceux qui périrent par les
hommes à cause de leur dévouement à Dieu.
Apocalypse 7 :
Ceux
qui honorent Dieu n'auraient rien à craindre et glorifieraient le Seigneur.
Apocalypse 8 :
Alors
une grande perturbation cosmique mit la terre à feu et à sang.
XII)
- 2
Apocalypse 9 :
Notre
planète elle-même subit des cataclysmes provenant des entrailles terrestres,
le tiers des hommes périront, mais les survivants ne se repentiront pas pour
l'instant de leurs péchés.
Apocalypse 10 et 11 :
Nouvelle
énonciation de la foi par les élus de Dieu.
Apocalypse 12 :
Signes
cosmiques du combat des anges contre le mal (Satan) qui sera précipité sur
la terre où il aura peu de temps pour épancher sa colère contre les enfants
de Dieu.
"Les
gens de foi seront combattus par Satan".
Apocalypse 13 :
Et
les gens de la terre se tournèrent vers Satan et adorèrent le mal, un faux
prophète séduisit les hommes par ses prodiges et les gens de foi périront.
Apocalypse 14 :
Ceux
qui sont saints seront révélés au monde, et les prémices du jugement de
Dieu se font jour "craignez Dieu et donnez-lui gloire"...
"heureux ceux qui meurent dans le Seigneur".
Apocalypse 15 :
Un
autre signe du ciel fit s'accomplir la colère divine.
Apocalypse 16 :
Châtiment
des impurs, ceux qui combattaient la foi et ceux qui la défendaient ; les
villes des nations tomberont par les plus grands tremblements de terre jamais
vus ; les hommes continuèrent à blasphémer Dieu.
Apocalypse 17 :
Mais
les desseins de Dieu s'imprégneront dans le coeur des hommes.
Apocalypse 18 :
Beaucoup
d'hommes regretteront l'impureté et l'adoration de la richesse de l'argent,
mais tous ceux qui se sont enrichis de la décadence pleureront.
Apocalypse 19 :
Et
beaucoup se réjouiront du retour à la foi et glorifieront Dieu. Et le faux
prophète et ses adorateurs périront.
Apocalypse 20 :
Les
hommes qui sont morts à cause du témoignage de Jésus et des paroles de Dieu
reviendront à la vie, et ils régneront avec le Christ pendant mille ans,
sauf les autres morts.
Quand
les mille ans seront passés, Satan reviendra tourmenter le monde et
rassembler ses fidèles ; "mais un feu venant de Dieu descendit du ciel
et les dévora". Et les morts, tous les morts ressusciteront et
"chacun sera jugé selon ses oeuvres" ; quiconque ne sera pas
pardonné subira la seconde mort.
Apocalypse 21 :
Puis
un ciel nouveau et une nouvelle terre sans les eaux de la mer apparurent et
Dieu descendit vivre avec son peuple, "et la mort ne sera plus, il n'y
aura plus ni deuil, ne cri, ni douleur car les premières choses auront
disparu". Dans le nouveau monde, Dieu tout puissant et le Christ
remplaceront l'Eglise.
XII)
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Apocalypse 22 :
"Il
n'y aura plus d'anathème, il n'y aura plus de nuit pour les siècles des
siècles".
"Heureux
celui qui garde la prophétie de ce livre ... et voici je viens bientôt, moi
Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester des choses dans les
églises".
Commentaire
:
Déchirant l'horizon de la fin des temps, l'auteur apocalyptique
montre, en de bouleversantes visions, que Dieu triomphera, non pas au cours
des temps, mais à son terme. Ce qui est donné ici est plus qu'une
intelligence de la vie terrestre. Dans un langage fébrile et passionné,
l'auteur d'apocalypse martèle son enseignement, il dit ce qui permettra de
persévérer. Toutes les défaites, toutes les catastrophes, les souffrances
et les persécutions, laissant intacte une certitude, celle de la victoire de
Dieu, définitive, totale, irréversible.
L'Apocalypse ne cache pas à l'homme qu'il doit nécessairement prendre
ses décisions à coup de conflits et d'assauts pénibles, vue réaliste qui
n'entend pas le décourager, mais au contraire le préparer à ces combats
acharnés. L'Apocalypse présente l'histoire sous un aspect dur et cruel ; nous
sommes loin d'une image optimiste de l'avenir. Le
déroulement de l'histoire, c'est la décision : pour ou contre le Christ.
Les horreurs futures sont pour nous inconnues et sans limites. C'est
une des conclusions stupéfiantes du message de l'Apocalypse : le Christ
lui-même ne peut s'imposer que lentement et péniblement et comme à une
petite fraction de l'humanité. Que le Christ puisse être récusé,
puisse échouer, la raison la plus profonde en est l'infini respect de Dieu
pour la liberté de l'homme. [L'histoire c'est le lieu où se déploie la liberté donnée par Dieu,
c'est aussi le lieu de la grande décision.]
Les décisions humaines ne sombrent pas dans l'abîme du néant. Toutes
sont soupesées et jugées par la main du Christ. Tel est le douloureux
message de l'Apocalypse : Rien ne sera épargné au peuple de Dieu
pérégrinant à travers le désert : il croira sombrer dans la tempête,
succomber en un échec irrémédiable. Il verra la liturgie satanique de
l'Antéchrist, il connaîtra la défection des meilleurs de ses membres.
Au milieu des horreurs du monde et du triomphe diabolique, le peuple de Dieu
ne perdra pas la foi et l'espérance, car c'est en toute vérité et
fidélité que le Seigneur a assuré à son Eglise : "Oui, je viens
bientôt" (Ap. 22/20).
Le peuple élu a fait cette douloureuse expérience : Dieu le Maître
de l'Histoire, ne lui octroierait ici-bas ni victoire éclatante, ni
suprématie politique. Le présent, voire toute l'existence terrestre,
apparaît sombre et désespéré, et il ne faut plus, en ce monde, compter sur
une intervention du bras puissant de Dieu.
Par ailleurs, le langage chrétien devrait s'habituer à remplacer
l'expression "fin du monde" par "transformation du monde",
car seule "la figure de ce monde passe" (1 Co.31).
On a encore trop peu réfléchi sur le mystère
et la survivance éternelle du cosmos. Par-delà la mort, tout être
humain, demeure dans cet univers. Certes ils passent et perdent la
"figure" de cette vie ; mais ils demeurent présents dans la
matérialité de leur substance.
Tout homme qui a déjà vécu en ce monde y est encore présent : Adam,
Abraham, Moïse, Marie, tous les saints - ainsi que le Christ.
Le cosmos garde l'histoire universelle, qui en est inséparable.
Mais le cosmos a été touché, béni par la présence dans notre histoire de
Jésus-Christ en sa nature humaine, véritable et matérielle, son avenir est
masqué par des promesses qui dépassent tout espoir. A une époque marquée
par une régression sensible de la foi, l'Eglise souvent réduite à une
communauté de diaspora, doit apprendre la grande consolation divine qui seule
peut la sauver : à travers l'histoire, le Christ mène son Eglise, non par
une route triomphale, mais par un chemin de croix ; quand elle souffre avec
lui la moquerie, la persécution et la crucifixion, c'est alors qu'il
manifeste le mieux combien il est proche d'elle. Depuis la rédemption, la
croix projette son ombre impressionnante sur le vaste champ de l'histoire,
symbole de la puissance du mal et de l'impuissance du bien.
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L'Apocalypse ...
est-elle déjà commencée ... ?
Les chapitres de l'Apocalypse ne font mention d'aucune chronologie
temporelle, cependant beaucoup de faits ou d'actes semblent être d'actualité
: les atrocités abominables des deux grandes guerres, l'affreux génocide
cambodgien, les éliminations massives d'individus sous divers prétextes
athées ou extrémistes religieux ; mais aussi la grande sainteté de nombreux
hommes ou femmes touchés par la grâce divine, ainsi que les apparitions
extraordinaires ; et depuis peu la connaissance indiscutable au monde entier
de notre Seigneur Jésus-Christ au travers du Saint Suaire de Turin enfin
reconnu par tous les scientifiques compétents du monde entier, sauf par les
intégristes athées - Pourquoi ? Parce que cela n'est pas seulement la
reconnaissance du Christ, pratiquement plus contestée, mais le linceul, c'est
la preuve irréfutable, incontournable de la Résurrection ! C'est la
révélation de la Révélation : Dieu est là, et c'est le Dieu des
chrétiens par Jésus-Christ, son Fils ressuscité. Heureux ceux qui l'ont
toujours su.
L'Apocalypse pour quand ...
MAT.24 (v. 36 à 39)
Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les
anges des cieux, mais le Père seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera
de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui
précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et
mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche;et ils ne
se doutèrent de rien, jusqu'à a ce que le déluge vint et les emportât tous
: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme (voir Apocalypse 8)
Selon la fameuse "tradition d'Elie" rapportée par le Talmud
des rabbins, "traité Sanhédrin", cette tradition particulière
annonce en effet que "le monde doit durer six mille ans : deux mille ans
avant la Loi, deux mille ans sous la Loi, et deux mille ans sous le
Messie". Soit deux mille ans d'Adam à Abraham, donc sous la loi
naturelle, puis noachide ; deux mille ans sous la Loi, loi donnée à Moïse,
mais inaugurée avec le patriarche araméen ; enfin deux mille ans sous le
Règne du Messie.
Conclusion
:
L'Exégèse
"spirituelle" de l'Apocalypse, consiste à dégager la partie
profonde du texte, car elle est purement allégorique et mystique. L'Apocalypse
ne contient pas d'autre prédiction que celle de la persécution constante et
l'affirmation du triomphe final. Elle est infiniment mieux que cela : elle
prolonge jusqu'à la fin des temps le rythme du dessein paternel de Dieu,
conçu dès avant la création, et qu'avait introduit lentement jusque dans la
matière même de l'humanité, la double incarnation, verbale et personnelle,
du Fils de Dieu. Elle englobe toute l'histoire et tous les temps dans
le plan de ce vaste dessein.